Jour 65 - Les environs de Rjukan
Au programme d'aujourd'hui : le plateau de Hardangervidda la pluie !
La nuit en altitude fut calme bien que très ensoleillée. Sans nous en rendre compte nous nous étions garés de telle sorte que notre tête de lit était à l'Est... Et nous nous en sommes rendu compte assez tôt dans la nuit puisque le soleil, se levant vers 4h du matin (soit un peu plus tôt que nous...), nous a bien éclairés dès les premiers rayons du jour.
Comme on vous en avait parlé hier nous devions nous rendre au téléphérique du Krossobanen pour monter sur le plateau de la Hardangervidda. Ce plateau fait plus 3000 kilomètres carrés et s'étant sur une grande partie du Sud de la Norvège. Mais au moment de prendre la voiture pour y aller, une pluie diluvienne s'est mise à tomber. Il nous a donc fallu un peu changer les plans.
Nous avons donc décidé d'aller voir la cascade de Rjukan et de voir pour cet après-midi si la météo était plus clémente.
La cascade est maintenant utilisée pour une centrale hydrogène. Et malheureusement pour nous, elle n'était pas forcément très intéressante à voir aujourd'hui, car l'eau était déviée pour aller dans les tuyaux de celle-ci.
En retournant sur nos pas nous avons vu un escalier s'enfonçant dans la forêt que nous avons décidé d'emprunter pour voir jusqu'où il menait. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés sur le chemin des saboteurs.
Ce chemin est très connu de par son histoire lors de la Seconde Guerre mondiale. L'usine de Vemork, dans la vallée, fabriquait de l'eau lourde (utilisée notamment pour fabriquer des bombes nucléaires). En 1942, les alliés apprennent que les Allemands, qui ont envahi la Norvège 2 ans plus tôt et qui ont pris le contrôle de l'usine, essayent de mettre au point une bombe nucléaire. Plusieurs opérations se succèdent alors. Les opérations britanniques échouent en 1942. Puis en février 1943, 6 parachutistes norvégiens rejoignent les 5 autres qui s'étaient cachés tout l'hiver dans une hutte. Le 27 février, 9 d'entre eux parviennent à s'infiltrer en empruntant le fameux chemin et à détruire des parties vitales de l'usine.
Finalement, fin 1943, la production reprend au ralenti, les alliés apprenant la nouvelle bombardent l'usine (avec de nombreux dégâts collatéraux dûs à la situation géographique de celle-ci).
Voilà pour le point histoire du chemin des saboteurs.
Après cette petite randonnée, nous sommes redescendus dans la vallée et sommes allés nous garer au pied de la rando initialement prévue. Mais alors que nous sortions tout juste de la voiture, une autre averse nous a surpris. Nous avons donc fait demi-tour en courant, avec des vêtements trempés. La randonnée attendra demain 🤞
En attendant, nous étudions le guide de la Norvège pour préparer un peu la suite de notre voyage.
À bientôt 😘